Maman! Maman! criai je depuis ma chambre. Je venais tout juste de rentrer du collège. Mais au moment de regagner ma chambre, je remarquai que ce qui était au par avant mon domaine n'était plus qu'un amas de lourds cartons. Vêtements d'Olympe, Jouets d'Olympe, Livres d'Olympe indiquaient ils. Maman! Maman! criai je de nouveau. Parcourant notre penthouse à la recherche de ma mère. Que se passe t'il Olympe? demanda t'elle calmement. Pourquoi est ce que toutes mes affaires sont emballés dans des cartons?. Ma mère sourit avant de m'ébouriffer les cheveux. Nous partons ma chérie! Je tombais des nues. Comment ça 'nous partons?'. Nous ne pouvons pas partir! Pourquoi est ce qu'on partait d'abord? Comment ça on s'en va? On va où? Ma mère semblait pressée. Son oreillette était branché et elle beuglait des insultes à son assistante. On pars vivre à Paris! m'expliqua t'elle dans un parfait français. Ma mère, Nathalie De Fourcoy, épouse Carter était née en France, dans la ville maritime de Caen. Elle avait quitté son pays natale à l'âge de dix-neuf ans pour tenter sa chance aux Etats Unis, à New York. On pouvait dire qu'elle avait réussie. Elle avait ouvert son agence d'organisation de mariage et avait connu un succès fou. Elle était la marieuse la plus en vogue de la grosse pomme. Elle avait rencontré mon père, Phillip Carter dans le cadre professionnel. Celui ci, magnat de la finance, très influent, allait épousé une mannequin russe et quémandait les services de Nathalie pour l'organisation de la cérémonie, lorsqu'il tomba tout bonnement amoureux d'elle. J'aimais quand ma mère me raconter cette histoire. J'avais l'impression que c'était un conte de fées.Quitter New York, je n'avais jamais envisagé cette possibilité. La tête contre le hublot, je regardais les nuages défilaient sous mes yeux. Nous étions le treize juin, je fêtais mes douze ans. Du moins j'aurais du. Ma mère dormait, mon père parlait au téléphone pour régler quelques banalités. L'avion avait décollé de l'aéroport JFK, John Fitzgerald Kennedy à vingt et une heure. Il était désormais aux alentours de minuit. Je ne dormais pas. Je n'en avais pas envie. Je suivais l'évolution de l'avion sur les petits écrans de contrôle. Nous étions en plein milieu de l'océan atlantique. Mon sac à dos posait devant moi était recouvert des petits mots de mes amis. Ils allaient tous me manquer. Je ne pleurais pas. Je ne pleurais jamais. Il devait être environ deux heures du matin lorsque le sommeil eu raison de moi. Quelques heures plus tard, l'avion se posait à Charles de Gaulle. Ma nouvelle vie commençait.

Olympe, descend! Les Barrosa ne vont plus tarder. J'ajustai mon cardigan avant de rejoindre mes parents dans le salon. Depuis plusieurs semaines, mon père me rabâchait d'histoires sur les Barrosa, ses meilleurs amis comme il disait. Une famille espagnol qu'il connaissait depuis toujours. J'appréhendais depuis longtemps ce repas. Des heures et des heures avec des amis barbants de mon père. Pas de quoi me réjouir. Mais c'était sans compter la présence d'un fils parmi eux, Alvaro, c'était son nom. J'ai craqué sur lui au premier regard. Son accent espagnol, son visage anguleux et ses beaux yeux bleus. C'était un peu comme une évidence pour moi, un coup de foudre comme on dit. Je me suis certainement trop vite emballé. J'ai quitter mon petit ami de l'époque. Je voulais passé ma vie avec Alvaro. Ô jeunesses inconscientes! Je ne vivais que par lui, il me fascinait tout simplement. Plus les jours passaient plus je m'accrochais à lui. Conneries! Je n'eus que plus mal lorsqu'il parti, rejoindre son Espagne natale. J'avais bâti tant de rêve, mis tant d'espoir dans cette relation. A son départ, tout s'écroula. Les années passèrent. J'essayais de l'oublier, je voyais d'autre garçon, je sortais, je passais le plus de temps possible avec mes amis. Mais c'était tellement clair, je l'aimais, vraiment. C'est difficile a admettre mais j'étais amoureuse. C'est pourquoi j'ai quitté Paris, j'ai quitté la France. J'ai tout plaqué dans un seul but. Le retrouver..