Angelo,

Je t'écris ces quelque mots afin de t'aider à comprendre la force de mon amour pour toi. Quand papa nous a quitter pour la ville, ce n'était pas parce qu'il ne nous aimait plus, loin de là. Ton père nous à toujours aimé plus que n'importe qui, il aurait tout fait pour nous, pour que nous ayons une vie parfaite mais un jour, il a basculé dans le côté sombre de la population. Une force inconnue a pousser son corps et son esprit à changer. En une fraction de seconde, ce qu'il avait toujours apprécié, le dégoutait. Il avait désormais peur de nous, de notre amour, de notre bonheur, de nos éclats de rire, de cet endroit, de Calverà. Tu es encore petit, tu ne t'en rend pas compte mon ange, mais Calverà, il ne vaut mieux pas y rester. Pourtant, je me contredis, j'ai passé toute ma vie ici. De la naissance, jusqu'aujourd'hui, ma mort. Pourquoi ? Parce que je ne peux pas quitter cet endroit, comme les trois quarts des autres personnes présents ici. Tu rentres, et tu ne ressors que si Calverà le décide, c'est ainsi et pas autrement. Nous ne sommes forcés à rien au fond, mais nous habitants, nous y croyons, à cette vieille histoire que nous ont raconté nos pères et mères, comme je te le raconte. J'aurais aimé te le raconter en face à face, devant le feu de la cheminée et au milieu d'une nuit agitée, comme une histoire d'horreur. Mais au moins, personne n'ai effrayé et tu as juste droit à la vérité. Tu me prend peut-etre pour une folle, je viens de mourir et je te parle d'une espèce de ville vivante ? Après tout, je le suis peut-être.

With love, ta maman.